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Griffe décorative

Paroles d'élus

La charte 2024-2039 s’articule autour d’une notion clé : la résilience. Mais qu’est ce que c’est concrètement un projet résilient ? Afin de répondre à cette question, le Parc a donné la parole à des élus du territoire qui ont porté des projets résilients sur une grande diversité de thématiques : paysages, biodiversité, valorisation des cours d’eau, préservation des sols, aménagement des espaces publics, …

 

Atténuer et s'adapter au changement climatique en préservant nos ressources

 

Monsieur Lelièvre

 M. LELIÈVRE - MAIRE DE BARENTON

 

Végétalisation de la cour d'école

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

L’école publique de Barenton était devenue vétuste, donc fin 2020, nous avons décidé de la réhabiliter en totalité. Cette école était aménagée avec une cour extérieure de grande surface en enrobé. Lors de ce projet, nous avons impliqué le personnel et les enseignantes afin d’avoir une école accueillante et attrayante. En raison du réchauffement climatique et après avoir échangé avec l’équipe pédagogique, nous avons décidé de végétaliser une partie de la cour.

Pourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Nous avons mis en place ce projet afin de créer une zone de fraîcheur dans la cour et de proposer des jeux en lien avec la biodiversité, les insectes et les oiseaux. Nous souhaitions également que les enfants redécouvrent les bienfaits de la nature et apprennent à jouer autrement. Nous voulions donner une image agréable et attirante à l’entrée de l’école. Cet aménagement permettra également de faire classe à l’extérieur.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

Dans ce projet, je me suis tout d’abord formé sur la végétalisation des cours d’école, puis j’ai invité les enseignantes et les parents d’élèves lors d’une réunion afin de leur présenter les avantages de la végétalisation. Les enseignantes étaient plutôt fermées au début contrairement aux parents d’élèves. J’ai invité des partenaires pour leur présenter les avantages et afin de m’aider à les convaincre. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, j’ai essayé de rendre les enseignantes actrices dans ce projet afin qu’elles se l’approprient.

Ecole de BarentonConcrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Pour le mettre entre place, j’ai sollicité les techniciens et les techniciennes du Parc naturel régional et Géoparc Normandie-Maine afin qu’ils nous accompagnent sur ce projet. Ils ont organisé des ateliers de conception avec les enseignantes et les enfants afin de les impliquer totalement. Grâce à ces actions, ils ont pu nous proposer une conception de cette nouvelle cour et qui correspondait totalement à nos attentes. Les enseignantes se sont ainsi senties très impliquées et ont proposé les solutions que nous attendions.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Le point positif de ce projet est que nous l’avons construit tous ensemble, les élus, les enseignantes, les enfants, les parents, les agents et les partenaires. Le point négatif sur ce projet a été la difficulté de trouver des informations sur la végétalisation des cours d’école au début du projet. Le gros point positif a été l’intervention des techniciens du Parc naturel régional et Géoparc Normandie-Maine qui nous ont accompagnés gratuitement sur la conception de ce projet et qui ont réussi à faire passer un message positif auprès des enseignantes.
Pour les autres élus, je leur conseille d’impliquer les enseignantes et les enfants au maximum dans ce type de projet. Je leur conseille aussi de travailler avec le Parc naturel régional et Géoparc Normandie-Maine qui est le partenaire le plus approprié pour ce type de projet. Le dernier point positif est que nos enfants pourront profiter de cette belle cour et faire classe dehors lors des fortes chaleurs.

 


 

 Monsieur Leveillé

M. LEVEILLÉ - PRÉSIDENT DE TERRES D'ARGENTAN INTERCO

 

Mise en place d'un service urgence climatique

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

L’administration partagée mise en place entre la ville d’Argentan et Terres d’Argentan Interco a organisé un service d’urgence climatique et de développement durable. Aujourd’hui le service compte six ETP (contre 1 ETP en 2020). Chacun est spécialisé dans un domaine spécifique : énergie renouvelable, économat de flux, économie de la coopération, économie sociale et solidaire, alimentation et biodiversité.

Visite de terrainPourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Parce que la société doit faire face à des mutations d’ordre démographique, climatique, sociétale… les collectivités ont le devoir d’accompagner les populations pour toutes ces évolutions. Les politiques, pour y répondre, doivent s’articuler selon moi sur la sobriété, les énergies renouvelables, l’économie circulaire et la biodiversité. Et pour pouvoir avancer en même temps sur quatre piliers, il est indispensable de s’appuyer sur des compétences différentes.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

La liste municipale que j’ai menée en 2020, prévoyait la création d’une délégation à l’urgence climatique. Et à la communauté de communes cela s’est traduit également par la création d’une commission développement durable présidée par deux vice-présidentes. Un mix énergétique a été validé dès septembre 2020 à l’intercommunalité.

Concrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Tout d’abord, il a fallu « embarquer » les élus et partager une vision commune, tracer les lignes pour bâtir la stratégie de transition écologique. Ensuite, il s’agissait de construire des relations solides avec les partenaires institutionnels comme l’ADEME, la Région, le PETR Pays d’Auge et d’Ouche ornais, le Conseil départemental de l’Orne et aussi les associations environnementales normandes. Et parallèlement, nous mettons en place des formations spécifiques auprès des élus pour qu’ils puissent être force de proposition. Nous y avons ajouté une université populaire des transitions ouverte à tous pour faire partager les connaissances.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Ce qui est compliqué c’est le recrutement. Il faut d’abord trouver le bon profil en adéquation avec nos besoins et nous sommes sur des nouveaux métiers avec des formations qui tardent à se développer… et puis il faut pouvoir attirer ces profils spécifiques sur nos territoires ruraux.
Notre service d’urgence climatique ainsi construit est une véritable fonction support que les autres services sollicitent avant de monter des projets. Pour maintenir son fonctionnement et le développer, il faut savoir être opportuniste. A savoir faire preuve d’anticipation et de méthodologie pour répondre au mieux aux appels à projet qui permettent en partie le financement des postes du service. Et surtout ne pas avoir peur d’innover pour répondre aux enjeux devant nous.

 

Restaurer notre connexion à la nature

 

Madame Rouland

MME ROULAND - PRÉSIDENTE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU MONT DES AVALOIRS

 

Valorisation d'un site naturel

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Le projet de RNR du Mont des Avaloirs a été porté par le Parc Normandie Maine et la région Pays de la Loire, le site était déjà couvert au titre de Natura 2000, des Espaces Naturels Sensibles (portés par le Département de la Mayenne et par le programme LIFE (programme européen) et le classement en RNR a été souhaité par les propriétaires car il était la suite logique de la volonté de protéger ce site exceptionnel au niveau de sa biodiversité.

Vue depuis le Mont des AvaloirsPourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

La Communauté de Communes du Mont des Avaloirs a élaboré un Contrat Rural de Relance et de Transition écologique, le projet de RNR est intéressant à deux titres : le premier concerne la Transition écologique : protéger des espèces, leurs milieux tout en informant la population. Expliquer et faire découvrir pour respecter et finalement protéger des écosystèmes. Le deuxième est économique, en effet une des richesses du territoire est le tourisme vert, et son impact pour les commerçants est important.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

La Communauté de Communes participe à des réunions pour choisir les aménagements, et en aura l’entretien à sa charge. Ils permettront au plus grand nombre de découvrir certains lieux emblématiques de la réserve : le Mont des Avaloirs, la Corniche de Pail … Nos agents entretiennent les nombreux sentiers de randonnées qui sillonnent la réserve et nous assurons la gestion du site du belvédère du Mont des Avaloirs.

Concrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Nous travaillons en étroite collaboration avec les agents du Parc, qui apportent une expertise importante et gèrent la protection, le suivi faunistique et floristique ainsi que la valorisation des sites. Mais aussi avec les agents du conseil départemental qui exercent les mêmes fonctions sur les Espaces Naturels Sensibles, dont la Corniche de Pail qui voisine. Dolorès Delanoë est en charge du Tourisme sur la CCMA. Actuellement elle participe, auprès de la chargée de mission valorisation des patrimoines du Parc, à la création d’un parcours d’interprétation pour le grand public.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

La collaboration est indispensable et doit être régulière pour que les choses fonctionnent. Les perspectives seraient peut-être à terme une fusion des deux RNR du territoire : celles des Égoutelles et des Avaloirs pour avoir à terme un ensemble cohérent sur le territoire. En tout cas, nous espérons que le parc continue de nous accompagner car son expertise nous est essentielle.

 


 

Monsieur Trottet

M. TROTTET - MAIRE DE VILLENEUVE-EN-PERSEIGNE

 

Préservation du paysage bocager

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

À ma connaissance, cela fait plus de 35 ans que l’on essaie de maintenir les haies sur la commune de Villeneuve-en-Perseigne. Grâce aux mesures agro-environnementales mises en place et au zonage N2000 nous parvenons à préserver au maximum les haies déjà existantes. D’ailleurs, nous avons intégré les haies dans le PLUi d’Alençon. Nous sommes d’ailleurs allés bien au-delà de ce qui était souhaité par la CUA puisque nous souhaitons également mettre en place des contrôles pour éviter les arrachages de haies abusifs.

Haies à Villeneuve-en-PerseignePourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Nous sommes surtout là pour accompagner aux mieux les agriculteurs, qui sont les premiers concernés donc nous faisons beaucoup de médiation. Ils sont généralement attentifs et réceptifs donc nous avons toujours réussi à travailler ensemble en faisant attention à ce que les haies ne deviennent pas une contrainte pour eux. Nous rappelons également dans notre journal que les habitants et particuliers peuvent aussi participer à cette action. Et enfin, nous apportons un soutien financier.

Quels conseils donneriez-vous ?

Avant tout de croire en ses convictions et de s’y tenir. Mais surtout d’apprendre, notamment sur l’environnement et la nature. On ne préserve bien que ce que l’on comprend bien. Je pense donc qu’il est essentiel de travailler avec les plus jeunes, dans les écoles. Enfin, je dirais qu’il faut s’appuyer sur le Parc lorsque notre commune est sur le territoire.

 

Préserver et valoriser nos paysages

Madame Rouland

M. RALLU - MAIRE DE SOUGÉ-LE-GANELON

 

Mise en valeur du centre-bourg

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Dans la réflexion menée pour la création d’un nouveau lotissement, des voies douces ont été créées. 1 500 plantations bordent ce cheminement où les bassins de rétention d’eau, à sec, sont traités en jardin en pente. Ces premières voies ont été les prémices à la création d’une boucle piétonne complète encerclant le bourg, permettent d’accéder à des points de vue dégagé sur les Alpes Mancelles. Cette action valorise également notre fleurissement communal (classé 3 fleurs *** au concours régional).

Pourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Cette action a été mise en place pour valoriser le patrimoine existant et créer de la mobilité. Reconstruction à neuf d’un lavoir à 3 pans, plantations de haie, rénovation de croix, création de sentiers avec nouveaux points de vue sur le patrimoine bâti, privé ou public). Elle est également un vecteur de mobilité pour accéder, à pied, à notre petite zone commerciale bénéficiant de tous les services à la population (carrefour contact, pharmacie, maison médicale, poste, coiffeur…).

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

Notre rôle a été d’acheter du foncier et de l’aménager pour obtenir cette boucle piétonne, avec pose de bancs et création de zones ombragées. Une réflexion a été menée – en même temps – sur l’extension future du cimetière, sur une zone de co-voiturage à venir, sur la plantation d’arbres dans le cadre de l’opération régionale « une naissance un arbre ».

Centre-bourg de Sougé-le-GanelonConcrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Les acteurs principaux sollicités sont le Parc naturel naturel régional et Géoparc Normandie-Maine, la Région des Pays de la Loire, la Fondation du Patrimoine, le CAUE de la Sarthe ainsi que des habitants (création et édition d’un carnet de dessins aquarellisés vendus à plus de 100 ex par un élu, construction d’un salon extérieur pour les piques niques par un bénévole, pose d’une œuvre donnée à la commune par un leg d’un défunt, construction - par un forgeron local - d’une croix après sélection d’un projet par le Conseil, adaptation de notre fleurissement aux nouveaux critères, conservation de murs en pierre …).

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

La réflexion doit être globale. La volonté intacte … Pour notre commune, ce fut la création d’un nouveau lotissement qui nous a conduit à mener une réflexion d’envergure sur le cheminement piétonnier afin d’éviter d’emprunter les trottoirs longeant la RD en agglomération très fréquentée par les camions et véhicules (présence de 600 emplois sur la commune générant un grand trafic). La commune a été moteur et a dû convaincre pour acheter des portions de terrains. Le résultat est durable : il suffit de constater les fréquentations de cet équipement : toutes générations confondues, on peut marcher en toute sécurité en portant l’œil sur les beautés de la nature.

 


 

Monsieur Fontaine

M. FONTAINE - PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES SOURCES DE L'ORNE

 

Expérimentation d'un plan de paysage

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Notre Plan de Paysage est en cours d’élaboration. Actuellement dans la phase « Programme d'actions » il devrait être opérationnel pour l’été 2024. Ce projet est pour nous un outil stratégique dont la mission principale sera de garantir un développement et un aménagement durables de la CDC pour les vingt prochaines années. Nos grands objectifs pour les prochaines années sont de tendre vers l’autonomie énergétique et alimentaire. À nous de trouver un consensus pour nous développer tout en préservant les paysages et la biodiversité de notre Communauté de Communes.

Pourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

En octobre 2020, la CdC a validé son projet de territoire « Vers un territoire à énergie(s) positive(s) », qu’elle travaillait depuis déjà deux ans. Ce sont les élus actuels qui ont validé cette ligne directrice pour le développement de notre territoire, à l’horizon 2030. Dans ce travail partenarial d’analyse territoriale, de définitions des enjeux locaux et de propositions d’actions, une question majeure est apparue : comment développer notre territoire tout en le préservant ? Cette question transversale se pose pour tout projet d’aménagement. La mise en place d’un Plan de paysage est donc devenue une évidence pour nous.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

Mon rôle a tout d’abord été de proposer à mes collègues élus de répondre à l’appel à projet du ministère de la Transition Écologique « Plan de paysage - volet énergétique » dont nous avons été lauréats en 2020. Depuis 2022, date du début du projet, je m’efforce avec d’autres collègues élus, agents et bureau d’études à le finaliser en intégrant au mieux l’avis des différents acteurs et partenaires du projet. Trouver un consensus entre l’économie locale, le bien-être social et l’environnement est difficile à obtenir, notamment quand il s’agit des énergies renouvelables où chacun à sa propre opinion sur le sujet.

Balade paysagère à TanvilleConcrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Au vu de l’importance d’un Plan de Paysage, il est primordial d’associer tous les acteurs intéressés par la thématique dès le début de son élaboration. Plusieurs enquêtes et ateliers participatifs ont déjà été proposé et se prolongeront tout au long de la durée de vie de notre Plan de Paysages. De nombreux partenaires sont associés au projet, nous pouvons citer le Parc Normandie-Maine, la DDT de l’Orne, la DREAL ou encore l’UDAP. En acteurs locaux, nous avons des agriculteurs, des habitants, des associations, des agents publics, notamment ceux de l’ONF et bien d’autres.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Difficile de répondre tant que le projet n’est pas abouti. Selon moi, la plus grande difficulté de ce type de projet est de trouver ce fameux compromis entre développement des énergies renouvelables et préservation des paysages. C’est la partie la plus conflictuelle. Rien ne peut se faire sans avoir trouvé de consensus. Les paysages ont toujours évolué dans le temps, pourquoi devrions-nous les figer maintenant ? Je ne vais pas débattre de ce sujet ici, ce n’est pas l’objectif de cette interview. Le seul conseil que je peux donner aux élus qui souhaiteraient se lancer dans la démarche est de démarrer et de finaliser leur Plan de Paysage en un seul et même mandat. Le changement de mandature et l’arrivée de nouveaux élus peuvent avoir de lourdes conséquences, remettant en question tout le travail du mandant précédant.

 


 

Monsieur Fontaine

M. ALLEAUME - MAIRE DE TESSÉ-FROULAY

 

Valorisation d'un chemin de randonnée

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

C’est la valorisation d’un chemin rural situé le long du cours d’eau de la Vée. Longtemps délaissé, il était peu sécurisé et recouvert de broussailles. Il ne pouvait plus jouer son rôle de lien de détente pour les habitants. L’objectif était de mettre en valeur la présence de l’eau. Cela permet également d’agrandir l’offre de balade et d’améliorer le cadre et la qualité de vie.

La VéePourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Le projet a été réalisé totalement en interne avec le seul agent communal. Il n’y a pas eu d’accompagnement de la part de partenaires ou d’acteurs du territoire. Il a fallu débroussailler puis s’occuper des rives. Celles-ci ont été maintenues par un muret fait de pierres de récupération provenant d’un chantier de la commune. L’installation d’un banc viendra compléter cet espace.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Il n’y a pas de recettes miracles. Il faut en faire une démarche positive, associer tous les élus et agents pour élaborer la meilleure solution avec nos ressources disponibles.

 

Aménager durablement le territoire

 

Monsieur Chivard

M. CHIVARD - MAIRE DE CARROUGES

 

Expérimentation de nouveaux usages sur une place

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Il s’agit d’une grande place au cœur du bourg avec quelques commerces. Tout autour de cette place se trouve un parking, sans aucun espace de convivialité, avec un manque de végétaux. Le but était d’apporter aux habitants et visiteurs un lieu de rencontre et déminéraliser cet espace.

Place Leveneur à CarrougesPourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Nous avons mis en place un projet modulable (parklet) avec l’aide de la cheffe de projet PVD et le Parc Normandie Maine. Une permanence […] a été mise en place pour recueillir les avis de la population. Une réunion publique a ensuite été organisée pour faire le bilan et rendre compte des différentes remarques qui avaient été transmises pour les inclure au futur projet.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Il est impératif de faire des essais et surtout d’impliquer toute la population dans les différents projets.

 


 

Monsieur Ménard

M. MÉNARD - MAIRE D'AMBRIÈRES-LES-VALLÉES

 

Revitalisation d'un centre-bourg

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Engagée depuis 2015 dans une opération de revitalisation, la municipalité a poursuivi sa démarche en transférant l’EHPAD vers le centre-ville près des écoles et en construisant une cuisine centrale et un réseau de chaleur. Cette opération de revitalisation et de renouvellement urbain a nécessité l’acquisition et la déconstruction de la poste et d’un bâtiment artisanal. Aujourd’hui, nous anticipons ces travaux en repensant nos rues et nos places situées dans cet espace Anne Leclerc : stationnement, mobilité douce, végétalisation.

Pourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

La municipalité souhaite développer la population dans l’enveloppe urbaine actuelle. La requalification de nos centre bourgs est incontournable. La réduction de la vacance des commerces et de l’habitat nécessite de réduire les passoires thermiques et d’améliorer notre indépendance énergétique. Favoriser le bien vivre en cœur de ville, dans des espaces intergénérationnels, près des commerces nécessite de repenser nos espaces publics.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

L’équipe municipale se mobilise avec l’ensemble des acteurs locaux afin de penser ce que peut et doit être notre ville de demain. Peu à peu, elle prend forme avec des équipements et des espaces publics qualitatifs, des acteurs locaux engagés. Les soutiens financiers conjoints de la commune (aide à la façade, OPAH RU, soutien à l’équipement commercial…) et de la communauté de commune du Bocage Mayennais (Arti+, OPAH…) réduisent le risque financier des acteurs locaux.

Aménagement Ambrières-les-ValléesConcrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

Pour chacun des projets, un bureau d’étude programme a été sollicité afin d’engager un changement de paradigme collectif. Les cahiers des charges qui en ont résulté ont permis de retenir des équipes maitrise d’œuvre novatrices. Associer les partenaires financiers en amont des projets permet de répondre aux appels à manifestation d’intérêt des collectivités territoriales (Etat, Région, Département) et le soutien de structures diverses (PRNM, CAF, ANS…) et du secteur bancaire, notamment de la banque des territoires.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

L’appropriation des espaces publics par les acteurs locaux et la diminution de la vacance nous encouragent. La dimension des projets nécessite un engagement financier pluriannuel. Si certaines collectivités sont en mesure de s’engager sur un projet global, d’autres nécessitent d’aborder les projets par tranches sur des engagements annuels.

 


 

Monsieur Galpin

M. GALPIN - MAIRE DE SILLÉ-LE-GUILLAUME

 

Revitalisation d'un centre-bourg

 

Pouvez-vous présenter le projet en quelques mots ?

Le projet "Atelier Hors les Murs" a consisté à inviter des étudiants de l’École Nationale Supérieure d'Architecture de Bretagne ainsi que des étudiants en master en urbanisme de l’université de Rennes2 pour une permanence de trois jours dans la commune. Par la suite, ces étudiants ont consacré un semestre académique à travailler sur un projet de territoire à l'échelle de la ville. L'objectif était de les immerger dans la vie quotidienne d'une petite ville de 2400 habitants afin de bien saisir les enjeux locaux. Cette immersion a favorisé une approche authentique avec les habitants, qui ont généreusement hébergé les étudiants, permettant ainsi des échanges plus informels et familiaux. Les étudiants ont focalisé leurs travaux sur cinq thématiques distinctes : la mobilité, les liens sociaux, la nature en milieu urbain, l'habitat et l'ancrage au territoire. Un diagnostic approfondi a été présenté aux élus comme étape intermédiaire pour aligner les attentes de la commune. En fin de compte, une restitution a été organisée, au cours de laquelle chaque groupe a esquissé un projet de développement à long terme pour Sillé-le-Guillaume en 2100.

Atelier hors les mursPourquoi l’avez-vous mis en place/accompagné ?

Le projet de revitalisation du territoire est fondamentalement une démarche à moyen, voire long terme. La commune de Sillé-le-Guillaume a identifié l'atelier hors les murs comme l'opportunité de bénéficier de l'accompagnement d'un groupe d'étudiants pluridisciplinaires. L'objectif était d'explorer les premières pistes de réflexion, en vue d'obtenir un regard extérieur, indépendant et innovant sur les défis auxquels la commune est confrontée.

Quel a été votre rôle dans ce projet (impulsion, accompagnement...) ?

Le rôle des élus s'est principalement manifesté par la création d'une commission dédiée à la "revitalisation du territoire", placée sous la direction d'un élu et composée à la fois d'habitants et d'autres représentants élus. Cette commission a été le moteur de la concrétisation de l'atelier, en mettant en place des réunions bimensuelles. De plus, l'engagement de la municipalité s'est concrétisé par l'affectation d'un chargé de projet au sein de ses services, offrant ainsi un soutien essentiel pour garantir la bonne organisation et l'animation de cette expérience.

Concrètement, comment l’avez-vous mis en place / Quels acteurs/partenaires ont été sollicités ?

La mise en place s'est concrétisée grâce à une collaboration collective. La commission de revitalisation du territoire a généré plusieurs idées. En premier lieu, la communication a été primordiale. La ville a utilisé son site internet et a conçu des flyers pour informer les habitants, les associations et les commerçants de la venue des étudiants dans le cadre d'un atelier professionnel. Simultanément, la ville a encouragé les habitants à se porter volontaires pour accueillir et héberger les étudiants pendant les trois jours de permanence dans la ville. De plus, l'association Petites Cités de Caractère a été sollicitée pour garantir la présence de l'architecte du patrimoine, chargé de présenter aux étudiants la ville et ses enjeux patrimoniaux.

Quels sont les points positifs et négatifs que vous gardez en tête / Quels sont les conseils que vous donneriez aux autres élus qui voudraient se lancer dans la démarche ?

Positif :
● Encouragement à une réflexion à long terme.
● Renforcement de la collaboration avec les parties prenantes de la ville.
● Reconnaissance de la nécessité de solliciter l'expertise pour concevoir la ville future.

Négatif :
● La séance de restitution finale s'est déroulée à Rennes, alors que nous aurions préféré la tenir devant les acteurs locaux qui ont manifesté leur engagement.

Le conseil que nous donnerions aux autres élus serait de se lancer sans hésitation dans cette démarche, car c'est une expérience enrichissante. Cependant, il est essentiel de garder à l'esprit que ce n'est pas un cabinet d'experts, mais plutôt un groupe de jeunes étudiants travaillant dans un cadre prospectif, sans prise en compte des enjeux financiers ou réglementaires pour la réalisation concrète des projets présentés.
Pour assurer le bon déroulement de l'atelier et organiser des événements autour de celui-ci, il est recommandé de constituer un petit comité de travail dédié. De plus, il est important de convoquer les acteurs locaux tels que les habitants, les commerçants et les associations. La concertation citoyenne demeure un atout majeur.

 

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