Dans le
cadre du Plan de développement de massif d’Écouves et Bourse initié en 2017, le Parc réalise
des inventaires en forêt privée pour déterminer le potentiel d’accueil de
biodiversité. Les études ont montré que le bois mort est peu présent sur les propriétés, alors qu'il s'agit d'un facteur important.
Les Indices de biodiversité potentielle à mi-parcours
Le Parc met en œuvre un protocole de mesure d’Indices de biodiversité
potentielle (IBP) : cet indice consiste à mesurer une
multitude de facteurs permettant de définir les potentialités d’accueil de
biodiversité en forêt. La présence de gros bois mort est un facteur important
dans le calcul de l’indice. A mi-parcours de l’étude, il est déjà prouvé que le
bois mort est peu présent dans les forêts étudiées, ce même constat ayant été fait lors du Plan de développement du massif des Andaines.
Deux types de gros bois mort sont pris en compte : le
bois mort sur pied de diamètre supérieur à 40cm et le bois mort au sol de
diamètre supérieur à 40cm. Sur 600 ha de boisements déjà inventoriés, environ
90% de cette surface ont une faible densité de gros bois mort sur pied et 80% une
faible densité de gros bois mort au sol (moins de 1 gros bois mort par hectare
de forêt).
Le rôle du bois mort
On pourrait penser que la présence de bois mort est synonyme d’une forêt mal entretenue. Pourtant, il joue un rôle crucial dans l’écosystème forestier. Il accueille approximativement 25% de la biodiversité forestière : il sert d’habitat et de refuge à certaines espèces (chauve-souris, oiseaux, etc), et il est consommé par d’autres (insectes saproxylophages, champignons, etc). En se dégradant, il permet le renouvellement et l'enrichissement des sols.
Des conseils personnalisés pour les propriétaires
Le Parc intervient auprès des propriétaires et
experts forestiers pour les inciter à conserver des arbres morts souvent à
faible valeur économique, mais à fort intérêt pour le fonctionnement de leur
forêt. Il fournit également des conseils sur les modalités de gestion courante qui permettent de conserver un équilibre entre exploitation et biodiversité forestière, ces deux aspects étant interdépendants.