Les membres du comité de suivi des tourbières du Bois de Goult se sont réunis le 14 novembre à la Maison du Parc. Cette réunion était l'occasion de présenter l'environnement du site, de retracer l'histoire de la gestion sylvicole jusqu'aux travaux de restauration des tourbières par l'Office national des forêts et le Parc ainsi que les projets à venir.
Un peu d'histoire…
Les tourbières du Bois Goult situées au nord-ouest du massif d'Ecouves présentent des caractéristiques géologiques, climatiques et hydrographiques spécifiques. Les données naturalistes et les descriptions du début de 19ème siècle, mentionnent la présence de stations marécageuses très intéressantes à explorer abritant des plantes aujourd'hui très rares. Les écrits mentionnent également le caractère montagnard affirmé du site de par les paysages et les espèces typiques que l'on peut y trouver. Fragilisées par les grands travaux d'aménagement forestiers à partir de 1955, elles font l'objet d'une attention particulière depuis 1993. D'importants travaux de restauration ont permis de renforcer les populations d'une dizaine d'espèces de la flore menacée et protégée. Notons la présence d'une des dix stations normandes de la très rare Linaigrette engainée.
De nouveaux inventaires prévus
Les connaissances ainsi acquises sur la flore et la faune ont permis de confirmer l'importance de ce site pour la conservation d'espèces rares et typiques des tourbières. Néanmoins, les données faunistiques sont souvent anciennes et antérieures aux travaux de restauration. Aussi, le comité de suivi a estimé nécessaire de réaliser de nouveaux inventaires afin d'évaluer les effets des travaux de restauration. Les inventaires pourraient concerner les tourbières ainsi que les oiseaux, les papillons, les libellules, les grillons, les sauterelles et les criquets.
La visite de P. Goubet (cabinet d'expertise des écosystèmes) en août dernier, confirme l'intérêt d'étudier la fonctionnalité des tourbières du Bois de Goult notamment celles situées sur le grès armoricain alimentées principalement par les précipitations. Une étude des caractéristiques environnementales et plus spécifiquement de l'alimentation en eau et de la nature des sols serait envisagée entre 2021-2022. Il met également en évidence l'intérêt d'étudier ce site dans le cadre du changement climatique.