Sylvain Blondeau réalise des mesures de roches, "mesures granulométriques" à l'aide d'un tamis
Pendant deux mois, Sylvain Blondeau, ingénieur d'étude à l'Université de
Poitiers, se joint à Isabelle Aubron, chargée de conservation
patrimoine géologique au Parc. Ensemble, ils mèneront des études sur
différents sites afin de mieux comprendre les pierriers, ces « éboulis
de pierres » emblématiques du territoire.
Comment les pierriers se forment-ils ?
Comment expliquer leur présence ? Les pierriers suscitent bien
des questions quant à leur origine.
Améliorer la connaissance des pierriers du Parc
Il y a quelques semaines, Isabelle Aubron menait avec l’aide d’une entreprise belge, un travail de prospection géologique afin de connaître notamment la profondeur des pierriers (voir l’article de l’Orne Hebdo sur ce sujet, page 2). Aujourd’hui, il s’agit de caractériser les pierriers : quelle est leur forme, la taille des blocs, le degré de la pente… afin de réaliser une typologie et d’en déceler, si cela est possible, des tendances.
La démarche
Pour commencer, nos deux experts se sont rendus sur le site de Montgommeries afin de valider le protocole à mettre en œuvre. Dans un premier temps, ils déterminent ce qu’on appelle un « transect », c’est-à-dire une ligne en surface, qui longe le pierrier dans le sens de la pente par exemple. Ils sélectionnent ensuite des zones de 1m2 (environ une tous les dix mètres) sur laquelle ils mesureront les roches à l’aide d’un tamis. Pour Sylvain, le pierrier de Montgommeries soulève beaucoup d’interrogations : difficile de comprendre comment ces "cailloux" sont arrivés là.
Sylvain Blondeau réalise actuellement une thèse sur les grands mouvements rocheux dans les Alpes. Après avoir inventorié les spécificités des « cailloux » que l’on trouve sur près de 1400 sites de la région (surface, type de roche…), il a cherché à identifier l’origine de leurs déplacements. A présent, son travail consiste à hiérarchiser ces facteurs.